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tout est bien qui finit bien
les 2016 5 ans apresIl y a 5 ans, on soulignait les difficultés d'une saison qui s'était finalement bien terminée et la profondeur d'un beau millésime mûr.
Aujourd'hui, ces 2016 déjouent les pronostics. La profondeur et la texture relevées à la sortie de ce millésime sont toujours là. La maturité aussi ; ce qui n'a pas été assez souligné, même si nous parlions « d'un charme certain », c'est la séduction que ces vins peuvent exercer. Mûrs bien sûr, mais pas lourds ; racés mais pas sévères ; jolis et avenants mais aussi longs et complexes. Ils possèdent un relief, une lueur, qui leur donnent ce côté gourmand, presque enchanteur, qui est étonnant pour un millésime si mûr. Sans doute est-ce dû à la qualité des acides, certes pas en quantités très importante mais qui aboutissent à un pH assez bas pour une année ensoleillée comme celle-là.
On ne peut qu'être optimiste pour l'avenir de ces vins. Certes, ils ont un peu perdu de l'éclat de la jeunesse et certains sont entrés en période de transition : moins d'éclat de fruits, un peu moins de fraîcheur mais pas encore tout à fait la complexité et l'intégration que l'on attend d'un vin à maturité. En revanche, ils ne sont pas vraiment fermés. Une bonne aération doit permettre de ne pas regretter de les avoir ouverts même si beaucoup paraissent pouvoir se développer encore.
Notes de dégustation (Mai 2023)CHAMBOLLE MUSIGNY
Un nez exprimant d'abord des notes de réduction (terrine, gibier) mais qui s'ouvre bien vite sur des fruits noirs mûrs, avec une touche de groseille également. Des composés épicés et mentholés et un bois bien intégré complètent le tout.
L'attaque en bouche est vive et franche. Tout de suite après, des tanins assez serrés se signalent et lancent une finale qui ne manque pas d'élégance même si elle reste un peu austère.
Un vin encore en transition, à laisser de côté pour l'instant même si un carafage lui ferait sûrement beaucoup de bien.VOSNE ROMANÉE
Nez assez ouvert mais restant discret et porté sur les fruits rouges légèrement compotés.
La bouche est agréable, ronde, fondue et gourmande. Une touche acide lui donne du relief et de la droiture, jusqu'à une finale légèrement serrée mais vive.
Le tout est très fin et accessible, harmonieux, moins « costaud » que le Chambolle et plutôt prêt à boire.VOSNE ROMANÉE 1ER CRU LES CHAUMES
Beau nez ouvert de fruits très mûrs tels que la figue. Mais des notes mentholées, épicées, de tabac blond et un boisé bien intégré lui confère complexité et intensité.
La bouche débute par une attaque très fine, bien dans le style du terroir ; elle va en s'élargissant et révèle une finale acidulée et longue, ne manquant pas de fermeté. Le bois est encore bien présent et demande à se fondre.
Un vin jeune, dynamique, séduisant et sympathique mais encore en construction et qui bénéficiera d'un vieillissement additionnel.NUITS ST GEORGES 1ER CRU
Un nez généreux et même intense, où après une touche de réduction, de beaux arômes de fruits noirs mûrs se dévoilent. Le boisé est assez présent à travers des notes de grillé-fumé.
La bouche est ample, enveloppante, très agréable. Les tanins sont caressants, la finale juteuse.
Le tout compose un vin gourmand, accessible, que l'on peut encore boire sur la jeunesse. Bel avenir en perspective, un vieillissement supplémentaire permettra d'intégrer le bois un peu présent pour certains palais.NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX MURGERS
Un nez tout en subtilité, des arômes qu'il faut parfois aller débusquer mais qui finissent par composer un bouquet riche de fruits noirs, de touches de menthol, d'anis, de vanille ... Une légère évolution rajoute de la complexité.
Très caressant en bouche, un vrai velours ! De la vivacité, des tanins subtils et fondus composent un vin structuré sans en avoir l'air. Très belle longueur en finale, avec de l'énergie.
De la finesse du début à la fin pour ce vin qui, bien que délicieux dès maintenant, n'a pas encore révélé tout son potentiel. Il a de la puissance en réserve et fera une superbe bouteille dans 10 ans.NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX BOUDOTS
Le nez est très ouvert et intense : des fruits noirs et rouges, un joli boisé vanillé, des arômes de viennoiserie ... C'est déjà très gourmand ! D'autant qu'à l'aération, il s'ouvre et gagne en expression.
En bouche, une très belle texture au départ, beaucoup de volume, puis le vin continue dans un registre généreux, racé, frais jusque'à une finale intégrée, sur de beaux tanins jeunes et distingués.
L'ensemble est très séduisant, bien sûr ce vin a tout pour bien vieillir mais on se demande comment il pourrait faire mieux ? Il a déjà beaucoup d'harmonie et montre une certaine magie, le terroir qui fait sa démonstration sans doute ...CORTON PERRIÈRES
Un nez ouvert, quoique dans la subtilité, qui offre des arômes de fruits rouges (groseille, cerise à l'eau de vie) confiturés, des arômes d'épice, de menthol et un boisé intégré.
En bouche, une certaine retenue de prime abord ; plus de volume et de profondeur à mesure que la dégustation progresse, pour finir sur des tanins affutés mais savoureux. Aussi, une belle impression de fraîcheur.
Globalement, un vin équilibré, plutôt séduisant, avec de la minéralité et une belle longueur en bouche. Nous pensons qu'il va continuer sur cette lancée dans les années qui viennent.CORTON CLOS ROGNET
Un nez ouvert mais avec de la réduction qui s'exprime par un côté animal. Puis il s'ouvre sur des arômes de fruits rouges et noirs, des fleurs et des touches épicées/boisées.
La bouche est très ample, concentrée, riche. Elle réussit à ne pas être imposante tout en gagnant encore en texture en cours de dégustation ! La finale est sur le fruit et permet de finir sur une sensation savoureuse.
Très beau vin généreux, qui a tout pour lui. Et pourtant, il gagnera encore au vieillissement, qui devrait permettre d'ouvrir l'aromatique.CLOS VOUGEOT
Dès le départ, de très beaux arômes de fruits rouges frais ; une légère note végétale, quelques notes sucrées composent un ensemble joli, séduisant, gourmand !
La bouche est volumineuse tout en étant très fine, on y trouve une belle énergie et des tanins tout en dentelle qui amènent une finale gourmande et longue.
C'est vraiment un vin charmant, déjà très en place, qui excite les sens ! À boire avant qu'il ne se referme ?VOSNE ROMANÉE 1ER CRU AUX BRULÉES
En première impression, des fruits noirs ; puis des touches épicées, poivrées, une sensation de sucrosité signalant un boisé bien intégré. Cependant, une certaine retenue générale.
En revanche, très gourmand et généreux en bouche. Quel beau vin majestueux ! On croque les fruits dans une texture enveloppante et des tanins caressants, à la grande longueur.
C'est un vin mûr, charnu et profond, tout en majesté, qui se goûte très bien aujourd'hui mais pourrait attendre : la récompense en serait plus de subtilité et peut-être de vivacité.
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bilan carbone : le poids de la bouteille
La bouteille en verre représente de loin la plus importante source d'émission de CO2 de la filière. Les estimations varient de 20 à 40% des émissions d'une entreprise viticole, selon que l'on prenne en compte ou non l'habillage et le transport jusqu'au lieu de consommation.
Donc le plus important levier pour réduire rapidement l'empreinte carbone du vin, ce ne sont pas les pratiques viticoles mais le conditionnement ...
Nous avons testé en 2023, avec la mise en bouteilles du millésime 2021, une bouteille d'un poids inférieur à 500 g ! Voir ci-contre le résultat ...
Au domaine, nous utilisons depuis plus de 10 ans une bouteille d'un poids inférieur à 600g.
Mais réduire encore le poids de notre bouteille posait des difficultés, notamment parce que nos bouteilles sont stockées "nues", en pile, pendant le vieillissement avant expédition. Les bouteilles légères (inférieures à 450 g) actuellement disponibles sur le marché ne sont pas adaptées à cette étape, elles ont tendance à casser quand on les manipule trop. Elles conviennent donc très bien quand on met en carton directement après la mise et que l'expédition est prévue rapidement mais pas s'il faut les mettre en pile en cave et les reprendre pour l'habillage.
D'où l'intérêt de cette bouteille inférieure à 500 g, qui représente un allègement conséquent et semble résistante. Mais des tests sur la durée sont nécessaires car changer de bouteille induit en effet de nombreux ajustements pour un domaine comme le nôtre :
il faut vérifier que le nouveau modèle passe dans les machines d'embouteillage et d'étiquetage, dans les cartons et caisses ; d'autres critères techniques, qui paraissent évidents, doivent être contrôlés tout de même : la régularité et la qualité de la fabrication, l'étanchéité (notamment au travers du profil du goulot), la résistance à la casse et à la manipulation comme mentionné plus haut, la longueur du goulot, adapté aux longs bouchons ...
Et puis, il y a l'aspect esthétique et la perception qui s'en dégage : ce modèle respecte notre code couleur et même si sa forme est un peu différente de ce que nous avons utilisé jusqu'à présent, il devrait plaire à la clientèle ... mais cela reste à vérifier.
C'est donc une phase expérimentale qui s'ouvre et ce nouveau modèle, qui vient de Suisse, doit être testé sur des séries plus importantes et dans la durée.
Le jeu en vaut la chandelle : nous estimons que nous pourrions économiser plus de 10 tonnes de verre annuellement si toute notre production était ainsi convertie.
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2021 : classique en dépit de circonstances exceptionnelles
Une hirondelle ne fait pas le printemps ... Des températures exceptionnelles courant février et mars ont pu nous réjouir au sortir de l'hiver, en permettant des apéros en terrasse mais ont aussi favorisé un démarrage rapide de la vigne.
Celle-ci s'est donc trouvée particulièrement vulnérable quand le froid fut de retour début avril ... Les dégâts furent plus importants qu'en 2016 : d'intensité variable mais généralisés et quelques appellations furent fortement touchées.
La SaisonLes Vendanges et VinificationsElevage et CaractèreNotes de dégustation : Bourgognes et VillagesNotes de dégustation : Premiers CrusAu domaine, nous utilisons depuis plus de 10 ans une bouteille d'un poids inférieur à 600g.
Mais réduire encore le poids de notre bouteille posait des difficultés, notamment parce que nos bouteilles sont stockées "nues", en pile, pendant le vieillissement avant expédition. Les bouteilles légères (inférieures à 450 g) actuellement disponibles sur le marché ne sont pas adaptées à cette étape, elles ont tendance à casser quand on les manipule trop. Elles conviennent donc très bien quand on met en carton directement après la mise et que l'expédition est prévue rapidement mais pas s'il faut les mettre en pile en cave et les reprendre pour l'habillage.
D'où l'intérêt de cette bouteille inférieure à 500 g, qui représente un allègement conséquent et semble résistante. Mais des tests sur la durée sont nécessaires car changer de bouteille induit en effet de nombreux ajustements pour un domaine comme le nôtre :
il faut vérifier que le nouveau modèle passe dans les machines d'embouteillage et d'étiquetage, dans les cartons et caisses ; d'autres critères techniques, qui paraissent évidents, doivent être contrôlés tout de même : la régularité et la qualité de la fabrication, l'étanchéité (notamment au travers du profil du goulot), la résistance à la casse et à la manipulation comme mentionné plus haut, la longueur du goulot, adapté aux longs bouchons ...
Et puis, il y a l'aspect esthétique et la perception qui s'en dégage : ce modèle respecte notre code couleur et même si sa forme est un peu différente de ce que nous avons utilisé jusqu'à présent, il devrait plaire à la clientèle ... mais cela reste à vérifier.
C'est donc une phase expérimentale qui s'ouvre et ce nouveau modèle, qui vient de Suisse, doit être testé sur des séries plus importantes et dans la durée.
Le jeu en vaut la chandelle : nous estimons que nous pourrions économiser plus de 10 tonnes de verre annuellement si toute notre production était ainsi convertie.
La suite de la saison sera heurtée : Le mois de mai pluvieux ne favorise pas la repousse de la vigne, juin au contraire voit le retour de conditions estivales et la végétation « explose » ; le retour des pluies fin juin et de conditions orageuses en juillet ralentissent sa progression : cela permet de se mettre à jour au vignoble mais la pression du mildiou et de l'oïdium commence à se faire sentir. Il est alors acquis que le millésime sera plutôt tardif, d'autant que le temps continue d'être mitigé. De belles périodes estivales en août et septembre permettent cependant aux raisins de mûrir, non sans quelques alertes : la pression des maladies s'accroît, alors que nous avons plutôt l'habitude de nous considérer comme sortis d'affaire à cette période. Et le botrytis, latent jusque là, devient apparent ...
Les vendanges commencèrent le 21 septembre. Elles se déroulèrent dans de bonnes conditions : par le beau temps, sous la menace de pluies certes, qui tomberont finalement en quantités limitées. Le travail fut rapide : une maturité homogène, ne nécessitant donc pas d'attendre et un botrytis finalement moins développé que prévu rendirent le tri tout à fait gérable ; et une petite récolte, curieusement, prend moins de temps à ramasser ...
Reflet du gel et de la saison arrosée : des degrés naturels plus bas que ces dernières années (12,4 en moyenne), des acidités assez basses également, des grappes aux gros grains et donc une grosse proportion de jus dans les cuves.
Pendant les vinifications, pas d'extraction plus importante que d'habitude, même si une légère chaptalisation permit de prolonger quelque peu les macérations ; un traitement en douceur des moûts, puis des vins ; un élevage lent, avec des malos retardées autant que possible, et des mises en bouteilles sans précipitation pour cette matière délicate.
L'élevage, terminé avec les dernières mises en bouteilles tout début avril 2023, laisse entrevoir un millésime doux et accessible. Beaucoup le qualifient de « traditionnel » parce qu'ils retrouvent la finesse des bourgognes qu'ils ont aimée il y a 30 ans ... Ce n'est toutefois pas un millésime froid : les maturités atteintes auraient fait rêver autrefois et les acidités basses ne favorisent pas la fraîcheur, encore moins la verdeur. Mais évidemment, le caractère des vins est en totale rupture avec les millésimes chauds et concentrés récoltés depuis 2018 et si la lourdeur a pu être une préoccupation ces dernières années, ce n'est pas du tout le cas en 21 !
Cette saison ne ressemble à aucune autre mais le profil des vins rappelle les 2007 ou pour ceux qui ont beaucoup de ... bouteille(s), 1992 ; un peu 2017 aussi ... Les 2021 auront peut-être moins d'éclat mais semblent plus caressants et de ce fait, très abordables.
Tout désigne donc ce millésime pour une dégustation précoce. Cela ne veut pas dire qu'il ne pourra pas vieillir mais c'est une question d'opportunité : avoir des vins (y compris les grands crus) dont la complexité se révèle tôt est assez rare et on se doit d'en profiter ! Nous espérons une évolution graduelle, sans réelle fermeture, avec peut-être un petit resserrement, qui serait bénéfique et contribuerait encore plus à leur élégance.BOURGOGNE BLANC
Attrayant dès le premier nez, il offre un bouquet ouvert et mûr. Il se caractérise par des notes de fruits frais comme l'ananas, la poire mais aussi d'une note florale comme l'aubépine. Une touche beurrée et briochée vient complexifier l'aromatique.
La bouche est fraîche et tonique avec une matière ciselée et portée sur les agrumes. La finale est précise et salivante, avec de beaux amers nobles.
Sur la jeunesse on appréciera sa fraîcheur aromatique et sa tonicité. Avec quelques années en bouteilles, il gagnera en rondeur, richesse et intégration.
Garde 5 à 7 ans.
HAUTES CÔTES DE NUITS "CLOS ST PHILIBERT"Nez ouvert et subtil. Il dévoile des fragrances de brugnon, de fleur blanche comme l'acacia et des notes crayeuses. Un fruit séduisant doté d'une minéralité évidente. Son boisé est finement assimilé.
Superbe bouche tonique et dynamique. Texture ample. Son acidité intègre parfaitement la matière et offre une finale étirée et soutenue. Beaucoup de cohérence, la bouche correspond à l'attente de ce que le nez peut offrir. Dans l'ensemble le vin est harmonieux et présente déjà beaucoup de plaisir.
Garde 7 à 10 ans, voire plus.
BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HEMISPHÈRE SUD"Fruit rouge écrasé au premier nez. La framboise et la myrtille se distinguent nettement. Très charmeur et gourmand.
Bouche souple et gracieuse, aux tanins subtils et croquante en milieu de bouche. On retrouve le fruit décelé au nez. La finale se resserre et demande encore à se fondre mais elle prolonge aussi le vin.
Extrêmement séduisant globalement.
Garde 5 ans.
BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HÉMISPHÈRE NORD"Légère réduction à ce stade. Il s'ouvre lentement mais se révèle puissant et sur les fruits noirs intenses. Egalement une pointe animale et des notes fumées et épicées. La bouche est prometteuse, souple avec des tanins doux. En finale la matière se resserre.
Un vin intense aux arômes sauvages. Il demande à se complexifier.
Garde 5 à 6 ans
BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "ETIENNE CAMUZET"
Belle intensité aromatique. Fruit net et plaisant, qui évoque des parfums de fruits noirs mûrs. Après aération, des notes fumées, chocolatées et de cuirs se dévoilent.
Beau jus en bouche, charnu avec des tanins veloutés et une matière gourmande. La finale est fraîche et soutenue.
Un Bourgogne de haut vol. C'est un vin très séducteur par son équilibre et sa complexité.
Garde 8 à 10 ans.
MARSANNAY
Joli nez sur les fruits confits frais. Un coté terrien.
La bouche est dans la même lignée, tonique avec de l'énergie et un beau grain de tanins. Encore tendue, à la longueur prometteuse, elle va s'épanouir.
L'ensemble est homogène. Sa fraîcheur participe à sa finale salivante.
Garde 7 à 8 ans
FIXIN
Nez frais, pur et fin avec des notes de cerise et de framboise.
L'attaque en bouche est juteuse et ample. Le coeur est gourmand et riche, aux tanins satinés. La finale se resserre mais reste subtile et savoureuse.
Ce vin demande à gagner en complexité mais reflète déjà une belle présentation de l'appellation. Accessible, on pourra l'apprécier sur la jeunesse. Il gagnera en complexité avec le temps.
Garde 7 à 8 ans.
NUITS ST GEORGES
Un nez tout de suite envoûtant, se remarquant par des fruits compotés comme la fraise, la cerise et des fleurs comme la pivoine ; souligné également par une note subtilement boisée et bien intégrée. Le coté empyreumatique complexifie et intensifie l'aspect olfactif.
Belle bouche suave et croquante, avec une matière généreuse, exhibant des tanins nobles et racés, à la texture caressante. Une finale longue, épicée et fumée.
Très charmeur, tant par son profil aromatique que par son aspect gustatif. On trouve beaucoup de plaisir à le boire maintenant.
Potentiel de garde 5 ans.
GEVREY CHAMBERTIN
Discret à l'ouverture avec une réduction de type grillé mais se dévoile rapidement. Notes de groseille et de myrtille. L'aération intensifie le fruit et laisse place à un joli boisé.
La bouche est enveloppante et charnue. Tonique de surcroît, avec une belle énergie et une matière fraîche. Finale affutée et sapide.
Globalement, le nez est en retrait, la bouche se dévoile davantage et offre un joli volume. Très prometteur et harmonieux, il a encore de belles années devant lui.
Garde 8 à 12 ans.
NUITS ST GEORGES 1ER CRU LES PERRIÈRES
Nez flatteur et profond. Le vin s'exprime facilement et dévoile un bouquet aux arômes de fruits noirs, de tabac, de frangipane et d'épice. Un boisé subtilement intégré en accentue la complexité.
La bouche est tendre mais généreuse. Des tanins aux grains fins l'agrémente, ainsi qu'une finale fraîche et épurée.Un très joli vin, dans l'ensemble assez puissant, qui doit encore s'intégrer. En tout cas, prometteur !
Garde 8 à 10 ans.
CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CRAS
Un nez subtilement ouvert, qui délivre un bouquet charmeur et évoque les fruits rouges, les agrumes et la fleur fanée.
L'entrée de bouche est finement rafraîchissante. Des tanins en dentelles et une texture caressante offrent un milieu de bouche souple. Finale fraîche et distinguée. Légère note fumée en rétro-olfaction.Très digeste, grâce à son aspect délicat et frais. Beaucoup de plaisir dès maintenant !
Garde 6 à 8 ans.
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2020, mise en bouteille d'une année très spéciale
UNE ANNÉE CHAUDE, PRÉCOCE ET ... FRAÎCHE !
Les notes de dégustation seront intégrées au fur et à mesure de leur rédaction
Parlons "produits secs"Quelques traits saillants de la campagne viticoleLes VendangesLes VinsNotes de dégustation bourgognes et villagesNotes de dégustation Premiers CrusNotes de dégustation Grands Crus (et assimilés)Au domaine, nous utilisons depuis plus de 10 ans une bouteille d'un poids inférieur à 600g.
Mais réduire encore le poids de notre bouteille posait des difficultés, notamment parce que nos bouteilles sont stockées "nues", en pile, pendant le vieillissement avant expédition. Les bouteilles légères (inférieures à 450 g) actuellement disponibles sur le marché ne sont pas adaptées à cette étape, elles ont tendance à casser quand on les manipule trop. Elles conviennent donc très bien quand on met en carton directement après la mise et que l'expédition est prévue rapidement mais pas s'il faut les mettre en pile en cave et les reprendre pour l'habillage.
D'où l'intérêt de cette bouteille inférieure à 500 g, qui représente un allègement conséquent et semble résistante. Mais des tests sur la durée sont nécessaires car changer de bouteille induit en effet de nombreux ajustements pour un domaine comme le nôtre :
il faut vérifier que le nouveau modèle passe dans les machines d'embouteillage et d'étiquetage, dans les cartons et caisses ; d'autres critères techniques, qui paraissent évidents, doivent être contrôlés tout de même : la régularité et la qualité de la fabrication, l'étanchéité (notamment au travers du profil du goulot), la résistance à la casse et à la manipulation comme mentionné plus haut, la longueur du goulot, adapté aux longs bouchons ...
Et puis, il y a l'aspect esthétique et la perception qui s'en dégage : ce modèle respecte notre code couleur et même si sa forme est un peu différente de ce que nous avons utilisé jusqu'à présent, il devrait plaire à la clientèle ... mais cela reste à vérifier.
C'est donc une phase expérimentale qui s'ouvre et ce nouveau modèle, qui vient de Suisse, doit être testé sur des séries plus importantes et dans la durée.
Le jeu en vaut la chandelle : nous estimons que nous pourrions économiser plus de 10 tonnes de verre annuellement si toute notre production était ainsi convertie.
La suite de la saison sera heurtée : Le mois de mai pluvieux ne favorise pas la repousse de la vigne, juin au contraire voit le retour de conditions estivales et la végétation « explose » ; le retour des pluies fin juin et de conditions orageuses en juillet ralentissent sa progression : cela permet de se mettre à jour au vignoble mais la pression du mildiou et de l'oïdium commence à se faire sentir. Il est alors acquis que le millésime sera plutôt tardif, d'autant que le temps continue d'être mitigé. De belles périodes estivales en août et septembre permettent cependant aux raisins de mûrir, non sans quelques alertes : la pression des maladies s'accroît, alors que nous avons plutôt l'habitude de nous considérer comme sortis d'affaire à cette période. Et le botrytis, latent jusque là, devient apparent ...
Les vendanges commencèrent le 21 septembre. Elles se déroulèrent dans de bonnes conditions : par le beau temps, sous la menace de pluies certes, qui tomberont finalement en quantités limitées. Le travail fut rapide : une maturité homogène, ne nécessitant donc pas d'attendre et un botrytis finalement moins développé que prévu rendirent le tri tout à fait gérable ; et une petite récolte, curieusement, prend moins de temps à ramasser ...
Reflet du gel et de la saison arrosée : des degrés naturels plus bas que ces dernières années (12,4 en moyenne), des acidités assez basses également, des grappes aux gros grains et donc une grosse proportion de jus dans les cuves.
Pendant les vinifications, pas d'extraction plus importante que d'habitude, même si une légère chaptalisation permit de prolonger quelque peu les macérations ; un traitement en douceur des moûts, puis des vins ; un élevage lent, avec des malos retardées autant que possible, et des mises en bouteilles sans précipitation pour cette matière délicate.
L'élevage, terminé avec les dernières mises en bouteilles tout début avril 2023, laisse entrevoir un millésime doux et accessible. Beaucoup le qualifient de « traditionnel » parce qu'ils retrouvent la finesse des bourgognes qu'ils ont aimée il y a 30 ans ... Ce n'est toutefois pas un millésime froid : les maturités atteintes auraient fait rêver autrefois et les acidités basses ne favorisent pas la fraîcheur, encore moins la verdeur. Mais évidemment, le caractère des vins est en totale rupture avec les millésimes chauds et concentrés récoltés depuis 2018 et si la lourdeur a pu être une préoccupation ces dernières années, ce n'est pas du tout le cas en 21 !
Cette saison ne ressemble à aucune autre mais le profil des vins rappelle les 2007 ou pour ceux qui ont beaucoup de ... bouteille(s), 1992 ; un peu 2017 aussi ... Les 2021 auront peut-être moins d'éclat mais semblent plus caressants et de ce fait, très abordables.
Tout désigne donc ce millésime pour une dégustation précoce. Cela ne veut pas dire qu'il ne pourra pas vieillir mais c'est une question d'opportunité : avoir des vins (y compris les grands crus) dont la complexité se révèle tôt est assez rare et on se doit d'en profiter ! Nous espérons une évolution graduelle, sans réelle fermeture, avec peut-être un petit resserrement, qui serait bénéfique et contribuerait encore plus à leur élégance.BOURGOGNE BLANC
Attrayant dès le premier nez, il offre un bouquet ouvert et mûr. Il se caractérise par des notes de fruits frais comme l'ananas, la poire mais aussi d'une note florale comme l'aubépine. Une touche beurrée et briochée vient complexifier l'aromatique.
La bouche est fraîche et tonique avec une matière ciselée et portée sur les agrumes. La finale est précise et salivante, avec de beaux amers nobles.
Sur la jeunesse on appréciera sa fraîcheur aromatique et sa tonicité. Avec quelques années en bouteilles, il gagnera en rondeur, richesse et intégration.
Garde 5 à 7 ans.
HAUTES CÔTES DE NUITS "CLOS ST PHILIBERT"Nez ouvert et subtil. Il dévoile des fragrances de brugnon, de fleur blanche comme l'acacia et des notes crayeuses. Un fruit séduisant doté d'une minéralité évidente. Son boisé est finement assimilé.
Superbe bouche tonique et dynamique. Texture ample. Son acidité intègre parfaitement la matière et offre une finale étirée et soutenue. Beaucoup de cohérence, la bouche correspond à l'attente de ce que le nez peut offrir. Dans l'ensemble le vin est harmonieux et présente déjà beaucoup de plaisir.
Garde 7 à 10 ans, voire plus.
BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HEMISPHÈRE SUD"Fruit rouge écrasé au premier nez. La framboise et la myrtille se distinguent nettement. Très charmeur et gourmand.
Bouche souple et gracieuse, aux tanins subtils et croquante en milieu de bouche. On retrouve le fruit décelé au nez. La finale se resserre et demande encore à se fondre mais elle prolonge aussi le vin.
Extrêmement séduisant globalement.
Garde 5 ans.
BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HÉMISPHÈRE NORD"Légère réduction à ce stade. Il s'ouvre lentement mais se révèle puissant et sur les fruits noirs intenses. Egalement une pointe animale et des notes fumées et épicées. La bouche est prometteuse, souple avec des tanins doux. En finale la matière se resserre.
Un vin intense aux arômes sauvages. Il demande à se complexifier.
Garde 5 à 6 ans
BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "ETIENNE CAMUZET"
Belle intensité aromatique. Fruit net et plaisant, qui évoque des parfums de fruits noirs mûrs. Après aération, des notes fumées, chocolatées et de cuirs se dévoilent.
Beau jus en bouche, charnu avec des tanins veloutés et une matière gourmande. La finale est fraîche et soutenue.
Un Bourgogne de haut vol. C'est un vin très séducteur par son équilibre et sa complexité.
Garde 8 à 10 ans.
MARSANNAY
Joli nez sur les fruits confits frais. Un coté terrien.
La bouche est dans la même lignée, tonique avec de l'énergie et un beau grain de tanins. Encore tendue, à la longueur prometteuse, elle va s'épanouir.
L'ensemble est homogène. Sa fraîcheur participe à sa finale salivante.
Garde 7 à 8 ans
FIXIN
Nez frais, pur et fin avec des notes de cerise et de framboise.
L'attaque en bouche est juteuse et ample. Le coeur est gourmand et riche, aux tanins satinés. La finale se resserre mais reste subtile et savoureuse.
Ce vin demande à gagner en complexité mais reflète déjà une belle présentation de l'appellation. Accessible, on pourra l'apprécier sur la jeunesse. Il gagnera en complexité avec le temps.
Garde 7 à 8 ans.
NUITS ST GEORGES
Un nez tout de suite envoûtant, se remarquant par des fruits compotés comme la fraise, la cerise et des fleurs comme la pivoine ; souligné également par une note subtilement boisée et bien intégrée. Le coté empyreumatique complexifie et intensifie l'aspect olfactif.
Belle bouche suave et croquante, avec une matière généreuse, exhibant des tanins nobles et racés, à la texture caressante. Une finale longue, épicée et fumée.
Très charmeur, tant par son profil aromatique que par son aspect gustatif. On trouve beaucoup de plaisir à le boire maintenant.
Potentiel de garde 5 ans.
GEVREY CHAMBERTIN
Discret à l'ouverture avec une réduction de type grillé mais se dévoile rapidement. Notes de groseille et de myrtille. L'aération intensifie le fruit et laisse place à un joli boisé.
La bouche est enveloppante et charnue. Tonique de surcroît, avec une belle énergie et une matière fraîche. Finale affutée et sapide.
Globalement, le nez est en retrait, la bouche se dévoile davantage et offre un joli volume. Très prometteur et harmonieux, il a encore de belles années devant lui.
Garde 8 à 12 ans.
NUITS ST GEORGES 1ER CRU LES PERRIÈRES
Nez flatteur et profond. Le vin s'exprime facilement et dévoile un bouquet aux arômes de fruits noirs, de tabac, de frangipane et d'épice. Un boisé subtilement intégré en accentue la complexité.
La bouche est tendre mais généreuse. Des tanins aux grains fins l'agrémente, ainsi qu'une finale fraîche et épurée.Un très joli vin, dans l'ensemble assez puissant, qui doit encore s'intégrer. En tout cas, prometteur !
Garde 8 à 10 ans.
CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CRAS
Un nez subtilement ouvert, qui délivre un bouquet charmeur et évoque les fruits rouges, les agrumes et la fleur fanée.
L'entrée de bouche est finement rafraîchissante. Des tanins en dentelles et une texture caressante offrent un milieu de bouche souple. Finale fraîche et distinguée. Légère note fumée en rétro-olfaction.Très digeste, grâce à son aspect délicat et frais. Beaucoup de plaisir dès maintenant !
Garde 6 à 8 ans.
Dans notre jargon, par "produits secs", nous entendons les contenants et tout ce qui gravite autour : donc non seulement bouteilles et bouchons mais également étiquettes, capsules, carton, caisses etc ...
Comme beaucoup d'autres, nous sommes affectés par les pénuries et les hausses, parfois vertigineuses, de prix (nettement plus importantes que celles de nos vins, si si ...).
Nous avons été amenés à changer de format de bouteille en cours de mise. Les plus observateurs constateront une bouteille différente de notre format habituel, faisant peut-être un peu moins "bourgogne" : au col plus allongé et au corps plus ventru.
Pour faire face à l'incroyable allongement des délais de fabrication des capsules, certains de nos vins seront expédiés avec des capsules non personnalisées, un peu plus rouges que celles que nous utilisons habituellement.
À cause du changement de format des bouteilles, nous ne serons peut-être pas en mesure de fournir les caisses bois demandées par certains.
En espérant que cette liste d'exception ne s'allonge pas encore ...
Marqué par la précocité et la concentration, ce millésime ne sera pas simplement retenu comme celui du COVID ... Certes, on ne peut nier le stress causé par la pandémie (organisation du travail et des vendanges, difficultés d'approvisionnement) mais au final, celle-ci n'aura pas eu d'impact négatif.Beaucoup plus significativement, cette saison est marquée par la douceur, l'ensoleillement et le déficit hydrique. Un hiver doux, un mois de mars très clément, des températures de 25°C relevées dès le milieu d'avril : la végétation est partie avec une avance qui ne s'est plus démentie en cours de saison. La fleur passe en une semaine à peine et se termine le 26 mai. Nous savons déjà à ce moment qu'une vendange en août est très probable. Le reste de la saison sera à l'avenant : ensoleillement marqué, déficit de pluie, la vigne « galope » et nécessitera un travail intense pour suivre son rythme. Mais sinon, l'année ne présente pas de difficultés particulières, à part une poussée d'oïdium en début d'été.
La vigne ne semble pas affectée par le stress hydrique (peut-être grâce à un hiver très arrosé) et continue son cycle de maturation, jusqu'à un épisode de canicule début août, qui aura un effet certain sur le caractère et la concentration du millésime.
Les vendanges commencèrent le 23 août, record absolu de précocité, et se déroulèrent sous un temps estival mais pas écrasant. La récolte est alors très saine et le restera, malheureusement un peu de tri est nécessaire, à cause de l'échaudage causé par la canicule. Les faibles rendements du millésime trouvent là certainement leur explication.
Les degrés alcooliques sont importants, quoiqu'inférieurs à ceux de 2019 (la plupart sont en dessous de 14°), cependant en fin de vendange, quelques parcelles nous surprennent par leur relative bas niveau en sucre.
Toutes affichent une acidité étonnante, marquée par la faiblesse de l'acide malique et une très bonne tenue de l'acide tartrique. Et surtout, une concentration incroyable des jus, avec des couleurs intenses dès la fin de la macération pré-fermentaire. Les blancs sont plus classiques, acides aussi mais moins élevés en alcool.
C'est donc un millésime très particulier, qui a été mis en bouteille, après quelques péripéties dues aux difficultés d'approvisionnement devenues habituelles dans presque tous les secteurs*(voir détail dans un chapitre séparé). Arborant un degré d'alcool plutôt élevé, les vins ne sont absolument pas lourds, tenus par une acidité ferme qui met en valeur des arômes de fruits noirs, plutôt caractéristiques d'un millésime froid !
La combinaison d'une maturité et d'une acidité élevées est le rêve du vigneron bourguignon. C'est un phénomène rare mais pas exceptionnel puisque l'on peut considérer que les millésimes 1990, 1999, 2015 et dans une moindre mesure 2005, 2009 et 2019, répondent à cette caractéristique. Mais il atteint un sommet inédit en 2020.
Compte-tenu de leur concentration, ces vins auront besoin de temps, y compris pour les « entrées de gamme ». Très séducteurs par leur fruit, ils exhibent en bouche une certaine tension, qui les réservent pour la garde.
Les personnalités des terroirs sont ressorties en cours d'élevage et dans ce millésime puissant, on retrouve la finesse des Chambolle, la distinction des Vosne, la charpente des Nuits, la complexité des Clos Vougeot et Richebourg ... Il faudra néanmoins être patient car il s'agit de vins sérieux, structurés, qui ne veulent pas être pris à la légère. Paradoxalement, il n'est pas dit que l'on assiste à une fermeture aromatique en bouteille, compte-tenu de la forte acidité qui permettra à la fraîcheur du fruit de s'exprimer longtemps. Mais l'évolution sera lente et certainement très profitable à ces vins qui feront, à n'en pas douter, des bouteilles d'anthologie dans les décennies à venir !BLANCS
Bourgogne blanc
Joli nez, expressif et frais : Agrumes, pamplemousse, bergamote ; fruits du verger, abricot ; fleurs blanches. Les arômes sont intenses et murs. Une légère pointe de réduction qui s'échappe après quelques minutes d'ouverture.
Bouche : L'attaque est nerveuse, l'acidité se mêle parfaitement à la richesse du vin. Les arômes sont portés sur les agrumes comme le citron et le citron vert. Une pointe exotique d'ananas se dévoile.
La finale est ciselée et l'ensemble du vin dynamique et frais.A consommer entre 2023 et 2025
Hautes Côtes de Nuits Clos St Philibert
Nez : Mature et intense. Note minérale, au profil solaire. Les notes aromatiques se distinguent par des parfums exotiques comme l'ananas, mais également du coing et de la fleur blanche de type chèvrefeuille.
Bouche : L'attaque est réconfortante et offre un joli volume. Sa tonicité en finale lui confère fraicheur et persistance. De jolies amers permet de laisser un souvenir salivant en bouche.
A besoin encore d'intégration entre nez et bouche. Attendre jusqu'en 2025.
Potentiel de garde 8 à 10 ans.
ROUGES
Bourgogne Côte d'Or « hémisphère sud »
Nez : Attractif mais discret. Le bouquet est porté sur les fruits des bois. Une légère note variétale, poivré et épicé. Cette discrétion offre un nez raffiné, sans exubérance.
Bouche : attaque souple aux tanins fermes. Texture anguleuse. L'acidité bien présente en milieu de bouche dynamise la dégustation.
Moins complexe que son camarade « Etienne Camuzet » mais néanmoins très cohérent. Sa générosité le rend extrêmement accessible.
Très abordable à l'ouverture, il procure un subtil plaisir immédiat.
Potentiel de garde entre 5 et 6 ansBourgogne Côte d'Or « hémisphère nord »
Nez : Directement intense aux arômes de fruits noirs bien mûrs (myrtille, mûre, cerise noire). Très belle intensité aromatique.
Bouche : Attaque ferme. La trame tannique est encore jeune et un peu stricte, cela lui apporte relief et structure. Sa sévérité en fin de bouche est noble. Les tanins demandent à se polir avec le temps.
Très prometteur, il séduira par sa persistance et sa solidité.
Celui-ci est fait pour se bonifier avec le temps. Soyez patient, il offrira toute sa splendeur après quelques années de bouteille. À ne pas consommer avant 2024 dans l'idéal.
Potentiel de garde 7 à 8 ans.
Bourgogne Côte d'Or « Etienne Camuzet »
Nez : Éclatant ! Il offre un mélange complexe de fruits rouge et noirs d'une belle maturité. Notes subtiles de chocolat, de vanille et de tabac fumé.
Bouche : Fraiche et dynamique en attaque. Les tanins se veulent racés et délicats. La texture est soyeuse. Belle vitalité en finale mais encore fougueux.L'ensemble est harmonieux avec des arômes de fruits charmeurs. Très séducteur au nez, la bouche en revanche demande encore à se patiner. Avec deux ou trois ans de bouteille il s'exprimera avec grande classe.
Potentiel de garde 5 à 8 ans.
Marsannay
Nez : Son profil actuellement est réservé. Malgré tout, le bouquet reste délicat avec des fruits noirs et épicés.
Bouche : Franche. La structure tannique est souple mais reste austère. Les éléments semblent ne pas avoir encore trouvés de liens complets d'intégration. Très prometteur malgré tout par son fruit et sa chair. Tendu en finale, il cherche à s'épanouir et doit être sollicité.
Celui-ci est encore timide, il a besoin de temps. Attendre 2024.
Potentiel de garde 7 à 10 ans.
Fixin
Nez : Très élégant, doté d'une belle intensité, à la tonalité florale et de fruits noirs. Les arômes de violette et de lilas dominent. Quel charme !
Bouche : Belle ampleur, texture caressante. L'expression tannique est arrondie, souple et étirée, la finale vive et pétillante.
C'est un vin qui a tous les éléments pour bien vieillir mais quel délice déjà à l'ouverture !
Potentiel de garde 7 à 8 ans
Gevrey-Chambertin
Nez : Complexe, aux parfums de fruits à noyaux, mais également de groseille et de myrtille. Légères notes vanillées et de tabac blond. L'élevage est pleinement maîtrisé.
Bouche : Franche et sphérique. Il offre une texture enveloppante et épurée. La finale est ravivée par une acidité dominante.
Un vin distingué, homogène et équilibré. Il gagnera en complexité avec le temps. Tous ces atouts se délivreront au bout de 1 à 3 ans au moins.
Potentiel de garde 10 ans .
Chambolle-Musigny
Nez relativement discret mais subtil. Parfums de fruits noirs mûrs. Légère note fumée. Le bois est très bien intégré.
La bouche, dotée de tanins fins et soyeux, offre une texture ample et est très séduisante. L'acidité se révèle en milieu de bouche et donne une finale fraîche et tendue.
Globalement, c'est un vin sophistiqué mais qui demande à gagner en complexité. Encore timide, il dévoilera ses secrets après 5 à 7 ans de bouteille.
Nuits Saint Georges
Nez : Très belle expression aromatique. Il séduit par son caractère épicé et mentholé. Après quelques minutes il exhale des notes de garrigues et de baies de genièvre. Un boisé subtilement intégré lui offre de surcroit complexité et intensité.
Bouche : Attaque caressante. Il affiche une texture volumineuse, aux angles arrondis. Les tanins sont racés et séveux. Finale étroite. Son autorité en finale suggère une subtile amertume et tonicité.
Un Nuits-Saint-Georges qui allie puissance et velours. Abordable, il mérite un vieillissement d'un an ou deux au moins.
Son socle solide lui permet un très bon potentiel de garde de 10 à 12 ans.Vosne-Romanée
Nez intense sur un caractère épicé, de fruits rouges et noirs. Pointe vanillée. L'élevage, à ce stade, se veut dominant.
La bouche est droite et subtile. Les tanins sont arrondis et serrés en fin de bouche. Ceci renforce sa structure et prolonge la finale.
C'est un vin à la belle complexité mais dont les saveurs semblent encore se chercher. Son boisé est noble mais demande encore à s'intégrer. Ce vin a tout son temps devant lui. Garde 8 à 10 ans.
Fixin 1er Cru Clos du Chapitre
Le profil aromatique est intense. Le nez suggère des senteurs de fruits noirs, d'épices et de cuirs. Il est aussi giboyeux, avec une légère note végétale et réglissée.
L'attaque en bouche est soutenue et ferme. Belle fraîcheur, l'acidité est bien présente. Le milieu de bouche est gainé et tendu.
C'est un vin charmeur, tout en étant puissant et fougueux. L'ensemble est homogène. Potentiel de garde 8 à 10 ans.
Chambolle-Musigny 1er Cru les Feusselottes
Très joli nez, qui suggère des arômes sucrés et intenses de fruits noirs, clou de girofle, pivoine, le tout suivi d'une note fumée. Plutôt séduisant, ce boisé lui donne du style.
La bouche est épicée et structurée, avec une belle concentration. Sa vivacité rehausse la sensation de fraîcheur. Long et subtil en finale, il assure tout à fait son rôle de Chambolle-Musigny 1er cru.
Très avenant à ce jour. Potentiel de garde entre 8 et 10 ans.
Chambolle-Musigny 1er Cru les Cras
Un nez encore timide, où l'on distingue de jolis fruits. Le boisé reste marqué et demande à se fondre.
Il offre en bouche beaucoup de structure et d'amplitude, avec une finale souple.
Très typé « Chambolle » avec sa texture si caractéristique, il montre également une belle énergie. Garde 7 à 9 ans.
Chambolle-Musigny 1er Cru les Fuées
Très belle expression aromatique : de jolis fruits au premier abord, ensuite l'élevage prend le relais et laisse place à des senteurs de thés infusés et de fruits noirs bien mûrs. Une pointe chocolatée et fumée se révèle par la suite.
La bouche est ample, sa chair est enveloppante. Les tanins sont patinés. Précis et juteux, il laisse un souvenir suave et gourmand en finale. Là aussi, on reconnait la trame d'un Chambolle-Musigny.
Actuellement tout en séduction, on attend du vieillissement qu'il lui offre un surcroît de complexité. Garde 7 à 8 ans.
Chambolle-Musigny 1er Cru les Charmes
Bonne intensité et concentration, avec des fruits noirs compotés et de légères notes vanillées et toastées. Le boisé se veut très bien intégré et lui offre complexité et générosité.
Gourmand en attaque, des tanins élégants. La bouche est sphérique et riche, avec néanmoins un joli relief. L'élevage vient étirer la finale, longue et complexe.
Son profil a tous les atouts d'un grand vin. Garde 12 à 15 ans.
Vosne-Romanée 1er Cru les ChaumesUn nez d'abord un peu timide, qui s'ouvre gentiment sur des notes mentholées, anisées, vanillées et de poivre blanc. Le fût reste à ce jour très présent.
En bouche le vin prend de l'espace et enveloppe le palais. Il s'affirme avec sa puissance et sa trame tannique ferme. L'ensemble est encore gainé et demande à se détendre. Sa puissance lui confèrera une belle longévité. 10 à 12 ans.
Nuits St Georges 1er Cru
Le profil aromatique est fin et intense, très attrayant : des arômes sucrés, de pâtisseries et de figue fraîche. L'élevage renforce cet aspect gourmand.
La bouche est vive et dynamique, avec une bonne accroche. Dû à son acidité, l'entrée de bouche est salivante, le milieu avec beaucoup de chair, la finale subtile et enveloppante.
L'ensemble est très cohérent, concentré et massif et possède un très bon potentiel de garde, de 10 à 15 ans.
Nuits St Georges 1er Cru aux Argillas
Un nez qui exprime d'abord les fruits à noyaux, puis une pointe mentholée et chocolatée. Jolies notes fumées également. Un élevage bien intégré !
Attaque gourmande et vive. Texture caressante. Bonne acidité. Tanins racés et étirés. Un vin doté d'une structure solide. Abordable malgré sa jeunesse, il gagnera en complexité en cours de vieillissement.
Souvent austère et timide, à ce jour il se veut plutôt séduisant. Le fût lui confère de la complexité et une finale légèrement cacaotée et sucrée, qui le complète bien. Garde 6 à 8 ans.
Nuits St Georges 1er Cru aux Murgers
Le nez se veut d'emblée très flatteur, démonstratif et fin. Des fruits très mûrs, comme la myrtille et la mûre, se mêlent à des arômes de boisé dans une parfaite intégration et une belle complexité.
L'attaque est juteuse et croquante, l'architecture générale du vin droite et effilée. Les tanins sont fondus et racés et composent une finale persistante et longue.
À la fois complexe et raffiné, il mérite toute notre attention. C'est un vin de grande classe, avec une texture toute en dentelle. Il s'impose par son fruit charmeur et son élégance. Déjà très ouvert, il pourra se garder 8 à 10 ans.
Nuits St Georges 1er Cru aux Boudots
Fin et sophistiqué, il s'impose grâce à sa complexité et son intensité aromatique. Le nez est très élégant et exprime un bouquet de griottes, de vanille, de cuir frais et de thym. Le boisé est judicieusement choisi.
La bouche est enveloppante et réconfortante ; également vive et aux tanins racés. La texture offre une sensation de velours, l'amplitude du vin tapisse nos papilles. La finale est longue et d'un grand raffinement.
L'élevage sublime parfaitement le vin.
Déjà très abordable il peut se garder pour plusieurs années. 10 à 12 ans.
BLANCSCorton Charlemagne
Un nez entêtant, avec ses arômes de pêche de vigne, d'acacia et de prunes. Par la suite, se dévoilent des notes boisées comme l'amande fraiche et le menthol ; une pointe beurrée également.
La bouche en attaque est opulente et riche, sur des notes de pâtisserie domptées par une acidité de grande qualité. Elle s'affine par la suite, perdant légèrement son gras pour faire ressortir une grande profondeur minérale et saline en finale.
Vin en devenir. Soyons patients, le temps qu'il gagne encore en intensité et volume. Garde de 6 à 8 ans.
ROUGESCharmes-Chambertin
Nez fin et éclatant. Friand, il séduit par ses arômes de fruits noirs concentrés, complétés par un boisé encore bien présent (menthol, anis, épices, réglisse). Un nez vraiment charmeur et de bonne maturité !
Le toucher de bouche est juteux et d'un boisé élégant. C'est un vin friand, pas imposant et rendu accessible par la finesse de ses tanins.
Néanmoins plus généreux que d'habitude, il offre une sensation enveloppante et réconfortante. La finale n'est pas encore en rapport avec l'attaque du vin mais laisse une impression très digeste.
À savourer dès maintenant ou à garder 8 à 10 ans.
Clos de Vougeot
Nous sommes très séduits par ce vin : le bouquet s'exprime avec beaucoup de concentration. Le fruit, de grande qualité, s'intègre parfaitement avec les notes boisées. Des arômes floraux et empyreumatiques se distinguent subtilement, complétés par des accents torréfiés et finement grillés.
Le début de bouche est très élégant. La texture se veut caressante. La suite est dense, effilée et sapide. Très belle allonge en finale mais qui ne délivre pas encore tout son potentiel.
C'est un vin franc et dynamique, dont on appréciera la structure virile et l'étoffe. Un Clos de Vougeot renversant ! Et promis à un bel avenir. Garde de 12 à 15 ans.
Corton Perrières
Le nez est joliment parfumé, aux fruits confits et épicés. Pur et concentré, le boisé est fondu et exhale des senteurs de nougat, de caramel, de réglisse et d'anis étoilé. Également, des notes finement fumées, rafraîchies par une touche végétale.
La bouche est droite, tramée par des tanins précis. Sa texture est soyeuse, offrant une sensation caressante et voluptueuse. Sa fraîcheur lui apporte un aspect gourmand. L'élevage n'est pas dominant et vient souligner avec justesse l'ossature du vin. L'ensemble offre un vin délicat au fruit velouté.
Assurément un grand vin, que nous sommes fiers de présenter ! il va encore gagner en finesse et complexité. Déjà très plaisant il peut se garder pour une décennie.
Corton La Vigne au Saint
Un nez de haute définition. Il délivre un caractère de fruits noirs compotés, de grain de café grillé, de cacao, réglisse, poivre vert et clou de girofle. Encore un peu dominé toutefois par un élevage de qualité.
La bouche est profonde mais reste discrète. Elle est signée par une belle fraîcheur, aux tanins affutés. Encore un peu imposant et dense, ce vin n'est pas prêt aujourd'hui mais la noblesse de son élevage, la qualité des tanins et son allonge lui promettent une grande carrière en cave. 12 à 15 ans.
Corton Clos Rognet
Nez d'un grand raffinement, qui évoque la cerise burlat, la framboise écrasée, la violette et la pivoine : une expression aromatique intense et complexe. Le boisé se fait ressentir après quelques minutes d'ouverture et dévoile des notes de vanilles, de cuir frais et de nougat.
La bouche est structurée, munie de tanins racés et fermes. Elle est enveloppée par un toucher velouté et un élevage judicieux. La finale propose une sensation encore gainée et austère ; puissante également, avec un bon relief acide sur une pointe fumée.
Long en bouche, c'est un vin qui offre un grand potentiel de garde. 15 à 20 ans.
Échezeaux les Rouges du Bas
On est tout de suite séduits par son bouquet : la crème de fruits noirs, la cerise et la violette embaument le nez. Un boisé très bien intégré offre de surcroît des notes sucrées.
La bouche concilie fraîcheur, gourmandise et concentration, avec des tanins serrés et affutés. La finale est salivante. Belle énergie dans l'ensemble. Prometteur, il s'aborde pourtant assez facilement. Potentiel de garde de 10 à 12 ans.
Vosne-Romanée 1er Cru aux Brulées
On distingue déjà au nez une profondeur et une qualité de fruits remarquables ; accentués par des notes d'amandes grillés, d'épices et d'anis apporté par l'élevage.
En bouche, un vin des extrêmes : profondeur, allonge, sapidité, élevage. Son ossature imposante et sa matière séveuse lui prépare une longue vie.
Au final, c'est un vin désarçonnant, qui se distingue par son accessibilité mais aussi sa puissance diffuse et sa finale persistante et étirée. On se dit qu'il a tous les atouts pour très bien vieillir mais il est déjà tellement séduisant maintenant ! Potentiel de garde 15 à 20 ans.
Vosne-Romanée 1er Cru au Cros Parantoux
Belle maturité, un vin au fruité de qualité, dont on apprécie le caractère de fruits noirs intenses comme la myrtille. Le bois s'exprime avec noblesse et discrétion.
L'entrée de bouche est pulpeuse, salivante, suave et d'une belle vivacité. Charnu et étoffé, il offre un ensemble volumineux et persistant, d'une texture nappante. Le fruit revient en finale !
Plutôt abordable à ce jour mais pas à son potentiel, il est conseillé de le garder encore une décennie au moins.
Richebourg
Charmeur au premier abord, il séduit par une grande pureté de fruits, comme la framboise et la fraise. On y retrouve également un coté floral (pétale de rose) et mentholé.
La bouche propose une texture caressante et séduisante, ample et aux tanins millimétrés. Il faudra être patient pour que l'ensemble se fonde et se révèle pleinement mais l'équilibre, la dimension et le plaisir le placent parmi les grands.
Potentiel de garde 15 à 20 ans.